La distillation

La distillation est un procédé physique donnant lieu à une transformation chimique (par la chaleur). On passe de l’état liquide à l’état gazeux grâce à la vapeur, suivie par des condensations successives, reformant un liquide. Pour extraire les essences des plantes aromatiques, on utilise :

Bonne ou mauvaise distillation ?

Une bonne distillation c’est tout un art. Tout dépendra évidemment de la matière végétale. Chaque plante réclame ainsi un procédé différent selon qu’on la coupe, la sèche ou on l’humidifie préalablement.

Par exemple, pour le Citrus aurantium – Bigaradier, dont on distille les feuilles, il est avéré qu’on obtiendra de meilleurs résultats pendant la distillation en déchirant les feuilles avant de les passer à la vapeur.

La distillation est l’un des aspects essentiels de la qualité d’une huile essentielle. A partir d’une matière première de très haute qualité, issue du même endroit, cueillie au même moment et par les mêmes personnes, on obtiendra, selon l’alambic, de grandes variations de qualité pour une même huile essentielle.

Les appareils les plus rustiques (mais aussi les micro-alambic de laboratoire) fonctionnent généralement avec un système d’hydrodistillation (en plongeant la matière végétale dans une eau bouillante) et donnent de piètres résultats en terme de qualité et de quantité d’huile essentielle. La qualité d’une huile sera jugée à différents niveaux : odeur, rendement, couleur, épaisseur et composition chimique (plus une huile a de composants chimiques, plus elle est riche).

Pour la distillation d’une même plante prélevée au même endroit dans deux alambics différents, on obtiendra des résultats étonnants : dans un alambic sommaire à hydrodistillation, on obtiendra peu d’huile, son odeur sera diminuée et sa composition contiendra moins de vingt composants chimiques. Par contre, avec un alambic performant, on produira beaucoup plus d’huile, avec un parfum plus riche, et contenant près de cent composants chimiques.

Ainsi, les vertus thérapeutiques dépendant des composants chimiques, les huiles qui en ont peu seront de moindre qualité, souvent inaptes à remplir les exigences de l’EOBBD (Essential Oil Botanically & Biochemically Defined), considéré comme le contrôle de qualité le plus rigoureux pour tracer chaque huile, sa description botanique, ses caractéristiques organiques, son mode d’extraction et ses analyses physiques et chimiques complètes.

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