Il existe des alambics de toutes sortes, et des variations assez importantes selon les traditions et les continents allant du plus sommaire jusqu’au plus industriel. La qualité de l’huile dépendra de l’alambic et de sa contenance.
Il ne faut pas qu’il soit trop petit : les alambics artisanaux de plus ou moins 30 litres en cuivre ne sont pas très performant ; ni trop gros : les cuves industrielles de plus de 2000 litres ne donnent pas toujours les meilleurs résultats. Elles sont souvent utilisées pour certains composants requis par les laboratoires.
Les alambics sont fabriqués en cuivre ou en inox, et composés de quatre à cinq éléments de base (dans l’ordre du processus de distillation) :
Schéma de distillation à la vapeur d’eau
Le « vase à fleur », c’est-à-dire la cuve (le corps/chaudière ou curcubite) où sont placés les plantes et liquides à distiller. Le « vase à fleur » est chauffé sur un foyer par un générateur de vapeur ou au bain marie.
Le chapiteau, qui sert de couvercle à la chaudière. Il permet aux vapeurs de s’élever, puis de passer par un tube conique appelé col du cygne.
Le col du cygne, souvent en forme d’arc de cercle orienté vers le bas, permet aux molécules aromatiques de passer dans le serpentin.
Le serpentin, un tube en zigzag ou en hélice. Il est plongé dans de l’eau froide dans une deuxième cuve « réfrigérante », et permet de refroidir le résultat de la distillation avant qu’il n’atteigne l’essencier.
L’essencier (ou vase florentin), là où se sépare l’huile essentielle (non hydrosoluble), et l’hydrolat (l’eau de la distillation imprégnée des molécules hydrosolubles de l’huile essentielle). En général, l’huile essentielle du fait de sa densité inférieur à celle de l’hydrolat, flotte au-dessus de l’hydrolat, sauf dans de très rares cas, comme celui de la Cinnamomum zeylanicum – Cannelle de Ceylan.
Le principe de distillation à la vapeur d’eau est le suivant :
On place la matière végétale (écorces, racines, feuilles, plantes entières, résines…) dans la cuve appelée « vase à fleur ». Celle-ci est chauffée à la vapeur d’eau (par un générateur de vapeur dans le cas d’un alambic à deux cuves).
La chaleur provoque une tension dans le corps de la matière végétale qui cherche à se vaporiser. La tension de la vapeur d’eau et celle de l’huile essentielle s’ajoutent pour former les molécules aromatiques.
Les molécules aromatiques obtenues passent par un serpentin qui refroidit la vapeur, et donne l’huile essentielle et l’hydrolat.