L’essence des agrumes (citron, orange, pamplemousse, bergamote, mandarine, citron vert) est contenue dans des poches situées juste au-dessous de la surface du zeste. La distillation à la vapeur ne permet pas d’extraire les essences des zestes d’agrumes de manière satisfaisante, mais trois autres méthodes d’extraction existant.
Avec ces méthodes, on n’obtiendra pas à proprement parler des « huiles essentielles », car il n’y a pas de distillation, mais plutôt des « essences » d’agrumes :
- Méthode pellatrice : le zeste est séparé, puis pressé avant que l’essence qui en résulte, soit centrifugée. C’est la méthode utilisée pour le Citrus bergamia – Bergamote, dont on utilise guère le fruit.
- Méthode sfumatrice : le fruit est divisé entre la pulpe et le zeste qu’on presse, puis, comme pour la méthode pellatrice, l’essence qui en résulte est centrifugée. C’est la méthode privilégiée pour les Citrus limonum – Citron, Citrus aurentifolia – Citron vert, Citrus senensis – Orange douce, Citrus paradisii – Pamplemousse, puisqu’on utilise le jus et le fruit pour d’autres produits.
- Méthode torchiato : la pulpe et le zeste sont pressés ensemble, puis l’essence est extraite par centrifugation (c’est aussi de cette manière qu’on obtient l’huile d’olive).
Rappelon que ces « essences » d’agrumes sont les plus volatiles des huiles essentielles, qu’elles appartiennent donc aux notes de tête en parfumerie, et que ce sont les plus sensibles à l’oxydation. On leur prête une durée de vie limitée à une année après leur extraction.
Des « distillations » d’essences d’agrumes existent cependant, mais elles sont moins courantes, et comme ce processus utilise la chaleur, leurs composants chimiques sont différents des « expressions d’essences » extraites à froid (elles sont donc plus proche de la composition chimique de la plante fraîche).