Alchimie, sorcellerie et astrologie
Dès qu’il est question d’utiliser les plantes ou d’avoir recours à la nature en général dans le but de soigner, la notion de sorcellerie ou de charlatanisme est mise en avant. Aucune méthode de soin naturelle n’échappe à ce préjugé. Deux raisons peuvent cependant l’expliquer.
La première réside dans la primauté d’un système dominant, d’une croyance agissant comme autorité (économie, inquisition…), et l’avènement en Occident d’une méthode scientifique tournée vers l’avenir plutôt que vers le passé. La seconde s’explique par le nombre d’abus et de véritables charlatants ayant utilisé ces techniques et remèdes naturels pour en tirer un profit personnel, alors qu’il s’agit bien d’adopter une attitude inverse.
Les huiles essentielles sont de plus en plus considérées par une médecine alternative « sérieuse » sur le plan scientifique, grâce à l’avènement de « l’aromathérapie » et l’étude de leurs composants chimiques. Cependant, elles sont intimement liées à l’histoire de trois pratiques, autrefois jugées « sérieuses », mais aujourd’hui réputées ésotériques et fantaisistes : l’alchimie, la sorcellerie et l’astrologie.
Accusées d’être obscures, ces disciplines sont pourtant orientées vers la propagation de la lumière (littéralement, retrouver la lumière dans la matière – on parle ainsi de la photosynthèse chez les plantes par exemple). Pour les alchimistes, il ne s’agit pas seulement d’obtenir de l’or, mais bien de perfectionner toute chose. Le but est de retrouver la lumière originelle qui n’a pas de forme, et non de l’enfermer à nouveau dans la matière d’un autre métal.
Pour cette raison, il convient de relier les aspects à la production, l’effet et l’utilisation des huiles essentielles, puisqu’elles participent à ce même projet visant à transmuter la matière (noire) en lumière (blanche) par l’intermédiaire d’un procédé chimique (rouge).