La peau est bien plus qu’une enveloppe charnelle servant à retenir les organes à l’intérieur. Partie la plus visible de l’organisme, elle comporte les traces de notre vécu, de notre état interne. Elle est ce qui nous permet de toucher et ressentir les éléments extérieurs. Elle est aussi un filtre évacuant les déchets par la sueur et le sébum qu’elle produit.
La peau se compose de trois couches : l’épiderme, le derme et l’hypoderme.

Epiderme :
Il se divise en trois couches : la stratum corneum, la stratum spinosum et enfin la couche basale.
La première couche est aussi la plus superficielle, appelée « couche cornée » ou stratum corneum. Elle est formée de cellules plates qui se dessèchent et durcissent, apportant ainsi une protection contre les agressions extérieures telles que les rayons UV, la pollution ou les microbes. Ces cellules dites « mortes », se décrochent petit à petit pour laisser la place à une peau neuve. Les couches cornées les plus épaisses se situent dans les endroits de frottements comme les paumes de mains et les plantes de pieds. Cette couche est recouverte d’un mélange de sébum et de sueur, appelé film hydrolipidique, qui renforce la peau et la rend imperméable.
Pénétrons maintenons un peu plus en profondeur et rencontrons la deuxième couche de l’épiderme, la stratum spinosum. Très fine, mais particulièrement vivante, elle réagit aux sollicitations extérieures. Elle contient les cellules bronzantes, les mélanocytes, qui, à l’exposition au soleil, produisent la mélanine, laquelle libère un pigment brun colorant la peau :
- L’eumélanine pour les peaux mates à noires
- La phaemélanine pour les peaux plus claires
Le nombre de ces cellules varie d’un individu à l’autre, ce qui explique les différences de teint entre deux personnes malgré une même exposition.
Véritable sentinelle alertant les autres cellules en cas d’intrusion, la stratum spinosum abrite également des cellules qui contrôlent les contacts avec l’extérieur en provoquant l’élimination des substances étrangères, ou une réaction allergique.
Passons maintenant à la troisième couche de l’épiderme, la couche basale, appelée aussi « couche ondulée ». Elle filtre les déchets et joue un rôle essentiel dans la cicatrisation en produisant les cellules jeunes qui vont régénérer l’épiderme entier.
Quand cette couche se retrouve encombrée de déchets, on peut voir apparaître des problèmes de peau tels que de l’acné, des plaques…
Derme :
Il est composé de tissus élastiques fibreux très vascularisés dont le rôle est de protéger et de nourrir l’épiderme.
Dans le derme, on retrouve :
- Les nerfs tactiles, qui permettent le sens du toucher
- Les glandes sudoripares, chargées d’éliminer les déchets par la sueur, à raison d’environ un litre par jour. Il existe deux types de glandes sudoripares : les glandes apocrines et les glandes eccrines.
Les glandes apocrines sont situées sous les aisselles, dans les zones génitales, anale et ombilicale. A partir de la puberté, la sueur produite par ces glandes est grasse et odorante. Située sur les zones dites érogènes, elle a aussi une vocation sexuelle.
Les glandes eccrines sont quant à elles situées dans l’ensemble du corps, à l’exception de certaines zones génitales. Elles produisent la sueur d’élimination.
- Les glandes sébacées, qui produisent le sébum, une substance grasse dont le but est d’imperméabiliser la peau, de la protéger des microbes et d’éviter qu’elle se dessèche. Ce film lipidique se déverse directement sur la peau au travers des canaux des poils, les lubrifiant par la même occasion, et se mélange à la sueur.
L’hypoderme :
L’hypoderme est la couche la plus profonde de la peau. Elle a pour vocation de stocker la graisse, les déchets et les résidus en attente de leur élimination. Elle agit donc comme une isolation thermique. Si l’un des filtres ne joue plus correctement son rôle, l’hypoderme gonfle et déforme le corps, ce qui est un signe de maladie.