L’homéopathie est la forme naturelle la plus proche des médicaments pharmaceutiques. Leur utilisation est tout aussi facile et pratique, leur efficacité s’en rapproche énormément et, pour certains, n’est plus à démontrer. Seules les posologies sont différentes : l’homéopathie s’utilise en dehors des repas sous forme de granules, de solutions liquides ou en une seule prise sous forme de de dose.
Le grand principe de l’homéopathie est que ce qui rend malade soigne à faible dose. Autrement dit, si une substance engendre des symptômes chez quelqu’un en bonne santé, à plus faibe dose, elle peut soigner ces mêmes symptômes chez un sujet malade.
Pour exemple, l’ipéca est une plante vomitive. Son ingestion provoque des spasmes de l’estomac induisant ensuite des vomissements et une forte diarrhée. En hméopathie, l’écorce d’ipéca combat la diarrhée et les vomissements.
Pour soigner, un substance doit :
- engendrer les mêmes symptômes que la maladie
- être diluée pour ne plus être toxique
- être dynamiser (par secousse)
Le principe de la dilution fait partie de toute expérience mettant en jeu la mémoire de l’eau, principe découvert par Jacques Benveniste en 1988.
L’homéopathie n’utilise pas uniquement les principes des plantes. Elle utilise également des substances minérales, comme le calcium, le magnésium, animales, par exemple, le venin ou l’encre de seiche, voire chimiques telle que le souffre ou l’arsenic.
Les substances sont appelées des « souches ». Ces souches font l’objet d’une préparation avant de devenir utilisable en homéopathie :
- Les souches végétales (issues des plantes) sont mises à macérer dans de l’alcool à 95° durant une à deux semaines pour obtenir une teinture mère.
- Les souches animales peuvent provenir de l’animal entier, par exemple l’abeille qui donne l‘apis mellifica, d’un extrait, telle que la coquille d’huître qui donne le calcera carbonica, ou d’un produit animal, comme le venin du lachesis, qui donne lachesis mutus. Elles sont mises à macérer, tout comme les plantes.
- Les souches minérales, c’est-à-dire issues des pierres ne peuvent être mises à macérer, elles sont donc réduites en poudre.
La seconde étape consiste à diluer et dynamiser la souche préparée dans de l’eau, de l’alcool ou encore de la poudre de lactose pour les minéraux.
La dilution en homéopathie se quantifie en CH :
- 1 CH correspond à une goutte de souche préparée de teinture mère ou de poudre dans 99 gouttes de solvant, eau ou alcool. Cette solution va ensuite être brutalement secouée plus de cent fois pour la faire se cogner contre les parois de son contenant.
- 2 CH correspond à une goutte de 1 CH avec 99 gouttes de solvant.
- 3 CH correspond à une goutte de 2 CH avec 99 gouttes de solvant.
En France, la dilution maximale est de 30 CH.
Pour obtenir d’autres formes galéniques =, comme les comprimés ou les granules, il y aura une dernière étape : l’imprégnation.
Pour cela, on utilisera des comprimés vierges, comme pour l’aromathérapie, ou, ce qui est le plus courant, des granules, c’est-à-dire une poudre de lactose chauffée et compressée comme les dragées de mariage, sur lesquels on versera la solution pour être absorbée.
L’homéopathie agit directement sur le terrain et non directement sur le symptôme, ce qui explique son efficacité. Rappelez-vous, le terrain est la capacité à lutter contre les maladies et est influencé par l’hérédité, l’environnement, l’alimentation et l’hygiène de vie.
Conseils :
- Ne pas toucher les granules : les granules sont vierges et stériles lorsqu’ils sont imprégnés. En les touchant, on ôte une partie de la substance active et les contamine de nos germes, microbes….
- Les laisser fondre sur les muqueuses de la bouche (sous la langue) ou dans un petit verre d’eau, de lait ou de jus pour les enfants.
- Les prendre en dehors des repas, du tabac, de l’alcool et de la menthe. La fraîcheur ressentie grâce à la menthe est due à l’effet vasoconstricteur de la plante. En resserrant les vaisseaux, elle diminue les capacités d’absorption des muqueuses.
